Compromis de vente signé mais prêt refusé : Pensez à vérifier l’exécution des obligations par l’acquéreur

 

compromis-de-vente-signe-mais-pret-refuse

Compromis de vente signé mais prêt refusé, une situation délicate où les obligations de l’acquéreur doivent être vérifiées, notamment les conditions du prêt, le respect des délais pour solliciter un financement, et les démarches nécessaires pour informer le vendeur en cas de refus.

Un compromis de vente signé mais prêt refusé peut devenir une source de litiges entre le vendeur et l’acquéreur. Pour éviter les complications, il est essentiel de bien comprendre les obligations liées aux conditions suspensives de prêt, les délais impartis et les informations que l’acquéreur doit fournir au vendeur en cas de refus. Voici un guide simple et complet pour éviter les conflits.


1- Exemple de refus de prêt après un compromis de vente signé

Un exemple classique est celui d’un acquéreur qui signe un compromis de vente avec une clause suspensive liée à l’obtention d’un prêt immobilier. Malgré plusieurs démarches, sa demande de financement est refusée par la banque. L’acquéreur informe le vendeur de ce refus, mais le vendeur conteste la validité de cette information, arguant que l’acquéreur n’a pas respecté toutes ses obligations.

Dans une telle situation, les juges examinent si l’acquéreur a bien rempli ses engagements. Il doit avoir sollicité un prêt correspondant exactement aux termes définis dans le compromis (montant, durée, taux). Si l’acquéreur n’a pas respecté ces conditions, la clause suspensive pourrait être invalidée, et il pourrait être tenu de payer des dommages et intérêts au vendeur.


2- Les conditions à respecter pour la clause suspensive de prêt

Lorsqu’un compromis de vente, une clause suspensive de prêt est souvent incluse pour protéger l’acquéreur en cas de refus de financement. Cependant, cette clause impose des conditions strictes.

Montant et durée du prêt

L’acquéreur doit demander un prêt dont le montant et la durée correspondent précisément aux termes mentionnés dans le compromis. Par exemple, si le compromis indique un prêt de 200 000 € sur 20 ans, une demande pour un prêt de 250 000 € ou sur 25 ans pourrait être considérée comme non conforme.

Délai pour solliciter le prêt

Le compromis prévoit généralement un délai dans lequel l’acquéreur doit solliciter le prêt. Ce délai est souvent de 30 jours, mais peut varier. L’acquéreur doit entamer ses démarches rapidement et fournir la preuve de ses demandes pour respecter ce délai.

Nombre de prêts à solliciter

L’acquéreur doit multiplier ses démarches pour maximiser ses chances d’obtenir un financement. S’adresser à une seule banque peut être jugé insuffisant. Il est conseillé de solliciter au moins deux ou trois établissements financiers.


3- Obligation d’informer le vendeur en cas de refus de prêt

Si le prêt est refusé, l’acquéreur doit informer le vendeur dans les délais stipulés par le compromis. Cette information doit être accompagnée d’un justificatif écrit de la banque précisant les motifs du refus. Une simple déclaration verbale ou un document incomplet pourrait ne pas suffire.

Contenu de l’information transmise

Le document transmis au vendeur doit inclure les éléments suivants :

  • la mention explicite du refus de prêt,
  • la date de la décision,
  • les raisons du refus, si elles sont indiquées par la banque.

Délai pour informer le vendeur

Le compromis précise généralement un délai pour transmettre cette information, souvent de quelques jours après la réception du refus. Le respect de ce délai est crucial pour protéger les droits de l’acquéreur.


4- Ce qu’il se passe en cas de non-respect des obligations

Si l’acquéreur ne respecte pas ses obligations liées à la clause suspensive, le vendeur peut contester l’annulation de la vente et demander des indemnités. Voici les cas les plus fréquents :

Cas n°1 : Demande de prêt non conforme

Si l’acquéreur a sollicité un prêt supérieur ou inférieur au montant prévu dans le compromis, la clause suspensive pourrait être invalidée.

Cas n°2 : Démarches insuffisantes

Un acquéreur qui n’a contacté qu’une seule banque pourrait être jugé négligent.

Cas n°3 : Absence ou retard d’information

Si l’acquéreur ne transmet pas le refus de prêt dans les délais, le vendeur pourrait refuser de libérer l’acquéreur de ses obligations.

Dans ces situations, l’acquéreur pourrait perdre son dépôt de garantie et être tenu de payer des indemnités au vendeur.


5- Conseils pratiques pour éviter les conflits

Pour éviter les litiges liés à un compromis de vente signé mais prêt refusé, voici quelques conseils :

Conseil n°1 : Bien lire le compromis

Assurez-vous de comprendre les termes de la clause suspensive, notamment le montant, la durée et le délai de la demande de prêt.

Conseil n°2 : Multiplier les demandes de prêt

Contactez plusieurs banques pour démontrer votre sérieux et vos efforts.

Conseil n°3 : Conserver toutes les preuves

Gardez des copies de vos demandes de prêt, des échanges avec les banques et des justificatifs de refus.

Conseil n°4 : Informer rapidement le vendeur

En cas de refus, transmettez le justificatif dans les délais prévus.


Pourquoi faire appel à un avocat ?

En cas de litige sur un compromis de vente signé mais prêt refusé, un avocat peut :

  • vérifier si les obligations de l’acquéreur ont été respectées,
  • conseiller le vendeur ou l’acquéreur sur leurs droits,
  • représenter les parties en cas de contentieux.

Un avocat spécialisé en compromis de vente peut vous aider à protéger vos intérêts et à résoudre efficacement les litiges liés à une transaction immobilière.

error: Content is protected !!